grassitudes
et les roues les pales
de la machine soulevant
déchirant les mottes les touffes comme des eaux la remonte
sur le rang ce mouvement
rotatif à l’infini refait
j’aimerais
qu’un cheval passe et par silence
défasse la couenne que ça pourrisse ô ma pente
de nord-est et les mouillères
de par les sources minces
qui sont dessous.
over the rainbow
et grande journée d’épandage
des tourteaux de ricin tout autour des troncs
avec Neveu venu
aider son vieux tonton
qui joue là son va-tout
« ça passe ou ça casse » disait Frère souvent
c’est le cas de le dire encore
« l’avenir est entre nos mains »
balançant la précieuse matière
en infimes pluies sèches
sur brins d’herbe et sur feuilles à terre jonchées, Allah.
ober war-dro
en aurais-je passé du temps
dans la parcelle numéro tant
« Park a’Bour » disait René l’ancien
voisin de son état maintenant fantôme
c’est moi
incarnation des présentes années
qui le dis à mon tour
à faire autour des troncs laborieuse forêt
en lignes du nord au sud
cependant que ça descend gentiment
vers le ruisseau
depuis plus de dix mille ans.