fibres doigts mains unies quatre
la vie jaillit et précise l’inconnu
signes et gestes qui appuient
la table soupire puis s’immobilise
les années à crire
la langue a minuit
pénètrent des notes de passage
endormies enroulées s’affairant
bouche ouverte l’aventure dit
l’étrangeté s’évanouit en gravant
sentiments voyageurs
lèvres baisant
la légèreté contemple
l’attention au présent illumine
débordement vérité inclination
s’élancer couvre l’accident
l’été la clarté blanche
le désir de chaque côté puissant
offrir aux limites l’immensité du vol
rayons lendemain sillages
les images se tordent de jouir
profonder vers toi incessamment
pulsation cadence bond
reconnaître la chevauchée
avec toi, Danaé, marcher la nuit s’émerveille
la chaleur regarde dedans
le chemin avec Élias Amalia
le soulèvement la course
Barcelona pour nous la peau
jouer ses gammes approche
la maison l’attente porte ouverte
ici disparaît déjà
la main trace et occupe
le papier désigne la Plaça Sant Jaume
la Plaça del Pi
les lettres galopent secouent la tête
laisser la langue catalane envahir
le sens est le contact qui ne lâche pas
durablement la lune est ronde
la nuit franchit carrers ramblas
la poésie ses serrements
le regard chanceux qui fait converger
Arxiu Fotogràfic
Museo Barbier-Muller de Arte Precolombino
caminar con los limoneros naranjos en la mente
le rêve s’étonne ?
tant de lignes qui le dessinent sans pourquoi
empreintes éclats los niños por las calles
con zumo de piña y chupa chups de sandía
los dos idiomas pour eux
s’approcher de leurs rires de leurs jeux
allures cris orígenes dans l’air
magiques qui passent et font danser
tant d’énergies tant d’irrésistible
de bleu et de goûts
de sons de nuages et d’ivresse
la réponse accomplit son théâtre
l’amour touche et clame
d’accord, bras tendus
arrachons à nouveau les arômes du soleil
ascension le regard suit
próxima estación Vallcarca
tout est mont
tout est ligne
tout est sexe
le vivant dans les carnets
huit neuf quinze
quinze heures par jour à crire ou courir
sauter d’un monde à l’autre
se livrer sans résistance à la perte
l’équilibre tient parce que le feu lit les faits
embrase ensemence
avant répand
se transporter les poumons plein de joie
del otro lado del Pirineo