J’entreprends petite mère ô môman chérie
de narrer tes misères moi ton Jean Pi
les rimes seront pauvres t’en fous m’en fous
pauvres parmi les pauvres puisque c’est nous.
N’y aura pas que ta misère tes ris aussi
tes jouis de jeunesse et moindre allons-y
Parlerai-je de mon grand-père ce filou
le Yan Verenes renom : vieux voyou
un sacré loustic joyeux canaillou
je le veux pour tad cozh et j’en prends tout
m’en fous m’en fous ce sacré Nicolas
t’en parlais sans gaité, restons-en là.
Ce matin-là portais tu le béguin ?
En chemin vers l’école des bon’sœurs
soudain cloches à la volée quel tintouin !
Rentrez chez vous ! La guerre est finie !
Bonheur
tu ne savais pas encore la boucherie
des Grands Hommes. Toute la saloperie
Ding ! Dong ! Tiens donc les Grands Hommes
nous en préparent une autre. Seras grande
et seule quand apprendras que la Somme
n’est pas qu’addition mais vil piège à viande.
S’en tenir à l’équivalence : benjamin
simplement bidoc’hig pauvre chevrette
c’est affaire de dico. Rien en chemin
de geste attendri d’un œil en fête
quand se pavane la jolie petite
entre les tables de l’épic’rie bistrot ;
D’aucuns te voudraient bru de suite
songeant pour un fils te mettre au garrot.
Au comptoir Yan Verenes galéjade
du Porzay à Crozon dit la chanson
il troussait tant que tant joyeux luron
Marjan choisit pour réplique d’être malade ;
Moer’b ! Moer’b ! Vous chantiez la chanson
de Yan Verenes le joyeux luron
me sens si bête de n’avoir noté
la chanson si peu douce un peu datée.