10 août
montagnes
soleil de fin de route
bien arrivés
Au téléphone tu dis
je suis malade
trois mots
trois tonnes d’argile
sans émail
Moi l’oiseau rieur
le bec le cœur
en une seconde
cloués
Tu taquines là
et pas drôle
ta grande petite fille
Cendrillon naïve
perdu mon soulier perdu
Tu me fais marcher
Sur un long fil
mille photos
souvenirs images mots
épinglés
Inventaire impossible
vie
suspendue
Au lasso l’horizon
je le ramène devant
j’ai peur parfois
qu’il soit trop grand
pour mes bras
Penser vif
écrire simple
crier grand
puisque la vie
ampute
Rêve silex
corps ciment
dégrisé durement
Nuit de fantômes
plaquée au sol
face contre terre